Monument protégé par l’Unesco
La récupération architecturale définitive du Castel del Monte, château octogonal de style roman du XIIIe siècle commandé par Frédéric II de Souabe (Hohenstaufen) et situé à moins de 20 km de nos vignobles, remonte à la seconde moitié des années 1950 grâce au travail exceptionnel de Bruno Molajoli.
L’histoire de Frédéric II nous est chère, petits entrepreneurs agricoles napolitains d’origine apulienne, pour de nombreuses raisons. Frédéric II (1194-1250) est né du mariage d’intérêt entre Henri VI, roi de Sicile et fils de Frédéric Barberousse et Constance d’Altavilla, fille de Roger II le Normand. Orphelin de père et de mère alors qu’il n’a que 4 ans, il est couronné roi de Sicile avant la mort de sa mère et confié à l’éducation du pape Innocent III, qui la confie à Gualtieri di Pagliara, évêque de Troie et à un imam musulman resté inconnu de l’histoire. Puis empereur du Saint Empire romain germanique.
À seulement 15 ans, il commence à exercer le pouvoir politique et se distingue immédiatement par sa capacité à communiquer, à comprendre, à écouter cependant il sait aussi remplir l’obligation vitale pour un Souverain de l’époque: celle du grand conquérant et protecteur des artistes, des écrivains. Parmi ses actes, il semble opportun de souligner la récupération du légendaire Saint Graal en Terre Sainte. Dans l’une des cours du château, on pense qu’au centre se trouvait un bassin octogonal, constitué d’une seule pièce de marbre selon une description du XVIIIe siècle, qui représentait le Saint Graal, qui toujours selon cette légende sont restés un certain temps à l’intérieur de ce château.
Une récente refonte de l’histoire et de la légende aurait en effet le Castel del Monte comme un monument destiné à garder le Saint Graal, exactement à mi-chemin entre Alexandrie en Egypte et la cathédrale de Chartres.
Le château est construit avec un périmètre octogonal et possède huit tours de la même forme, conçues sur la base de connaissances astronomiques approfondies, grâce auxquelles le rayon du soleil du solstice d’été passe à travers les fenêtres extérieures et intérieures et illumine la fresque de la cour du manoir le plus célèbre du monde.
Un système de récupération des eaux de pluie, des études thermiques, un interphone médiéval, des mécanismes de sécurité et d’hygiène, des billes oranges de Perse qui s’échangeaient avec le seul recours à la diplomatie, un style roman élégant et essentiel, l’intelligence de l’œuvre et la position dominante à environ 600 mètres d’altitude complètent le magnifique chef-d’œuvre de Frédéric.
D’autres objectifs de la célèbre construction octogonale seraient son utilisation comme réserve de chasse d’été et, plus généralement, la démonstration de connaissances architecturales et ésotériques, destinées à susciter la peur et l’étonnement chez les sujets et les ennemis.
Frédéric II, grand souverain éclairé de l’époque médiévale, était appelé autrefois stupor mundi, en raison de sa curiosité inextinguible pour toutes les sciences, des mathématiques à l’astrologie, de la littérature à la poésie et à la religion.
Frédéric II fut également le fondateur de l’Université de Naples, la deuxième plus ancienne d’Italie. Le roi souabe était en effet animé par le désir de créer une classe dirigeante capable de guider un État de droit, afin que son royaume puisse vivre et prospérer en paix. Un effort que Frédéric paya de sa vie, vaincu par l’armée de l’Église, représentant jaloux du pouvoir spirituel et hostile au pouvoir temporel. Il fut également l’auteur du premier traité scientifique sur la chasse, « de arte venandi cum avibus« , basé sur l’observation et sur l’expérience d’une époque où la nature des traités n’était que mystique ou inexistante.
